Science
Omni’sciences : Police scientifique et empreintes génétiques
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La génétique est au cœur des animations que propose la Médiathèque dans le cadre de l’événement Omni’sciences organisé par le réseau Rebond. Mardi 11 octobre, elle nous invitait à la découverte des progrès de l’identification des individus en criminalistique grâce à la conférence « Police scientifique du bertillonage au portrait-robot génétique ». Alliant histoire, explications scientifiques et reconstitution de manipulations, Claire Lions, ingénieure principale de Police technique et scientifique et experte du Service National de Police Scientifique d’Écully (SNPS) a fait une démonstration très vivante des progrès de la science en la matière, avec l’aide d’Isabelle Potier, technicienne de Police scientifique.
On est reparti au milieu du XIXe siècle pour voir l’apparition de l’anthropométrie grâce à Alphonse Bertillon et la création du 1er casier judiciaire, des 1ers portraits robots. Pour la découverte des traces papillaires il faut attendre 1880 en Grande-Bretagne. Puis en 1910, apparition en France du 1er laboratoire français de police scientifique, fondé à Lyon par le Pr Edmond Locard. Cette ère des traces papillaires, verra les techniques d’identification se perfectionner tout au long du XXe siècle notamment avec l’apparition de l’informatisation.
Démonstration du relevé d'empreintes papillaires.
Il faut attendre les années 1980 pour basculer en criminalistique dans l’ère des empreintes génétiques, grâce à Alec Jeffreys et ainsi pouvoir identifier des individus grâce à l’ADN. Le 1er prélèvement de masse d’ADN (4500 personnes en Grande-Bretagne en 1987) a ainsi permis d’élucider plusieurs meurtres vieux de près de 5 ans. Les progrès n’ont cessé depuis et permettent de retrouver de l’ADN dans des traces riches (sang, salive, sperme) ou dans des traces pauvres. Cela permet de retrouver des individus enregistrés au Fichier National Automatisés des empreintes génétiques ou d’éliminer des suspects. Toutes ces analyses génétiques, mais aussi numériques, balistiques réalisées par les laboratoires du SNPS sont des aides indispensables aujourd’hui pour les enquêtes policières. Aujourd’hui le laboratoire d’Écully réalise jusqu’à 25 000 analyses de profils génétiques par mois !
Claire Lions présente une méthode pour mettre en évidence la présence de salive sur un masque afin d'effectuer une éventuelle recherche d'ADN pour identifier un individu.
Avant de répondre aux questions du public venu nombreux, Claire Lions a esquissé les derniers progrès en la matière qui permettent à partir de l’ADN de faire des recherches en parentalité (trouver l’identité d’ascendants ou de descendants) ou encore d’établir un portrait robot génétique (permettant de définir l’origine géographique, la couleur des cheveux, des yeux, de la peau, et bientôt l’âge de l’individu).
Le public avait de nombreuses questions à poser aux deux spécialistes de la police scientifique.
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