Après des études en arts plastiques, c’est finalement au détour d’une galerie que Kim Coz découvre la gravure contemporaine. Émerveillée par ses possibilités graphiques, elle se forme et devient apprentie taille-doucière pendant un an. Elle crée aujourd’hui dans un atelier partagé à Vaise, mais donne aussi deux jours par semaine des cours à l’École Centrale… en relations internationales.
Mercredi 22 janvier, à l’occasion du vernissage de son exposition « Paysages intérieurs », Kim Coz a partagé avec le public les différentes étapes de la gravure en taille-douce.
Cela commence avec une plaque en cuivre ou laiton recouverte de vernis, sur laquelle l’artiste vient graver son dessin à l’aide d’une pointe en métal.
« Je ne réalise pas de croquis préparatoire en général, je laisse le trait divaguer, un peu comme une écriture automatique qui donne des paysages oniriques » explique la jeune femme, tout en utilisant des techniques demandant une grande maîtrise et beaucoup de précision. Une gravure qui peut prendre plusieurs semaines…
La plaque est ensuite trempée dans l’acide, le temps de « morsure » permettant d’obtenir des sillons fins ou plus profonds. Puis la gravure est enduite d’encre pour remplir tous les creux, avant d’être soigneusement essuyée pour enlever le surplus. La plaque est enfin déposée sur un papier chiffon assez épais, humidifié, et passée sous une presse, pour une impression unique.
Kim Coz travaille essentiellement avec des encres noires et ajoute parfois des touches de couleur par le collage de papiers japonais très fin sur les zones blanches.
Un travail d’une grande beauté à découvrir jusqu’au 1er mars à la médiathèque.